Église catholique en Brabant wallon

Archidiocèse de Malines-Bruxelles (Belgique)

Église catholique en Brabant wallon

 

Pourquoi une Semaine de l’unité des chrétiens ?

Source : Cet article rassemble deux publications parues sur catholique.fr que vous trouverez ICI et ICI. Il a été mis en forme et complété par Sr Marie-David, du service de la Liturgie du Bw.

 

  • Pourquoi une Semaine de l’unité des chrétiens ?

Au moins une fois par an [1], les chrétiens sont invités à se remémorer la prière de Jésus à ses disciples pour : « que tous soient un afin que le monde croie » (cf. Jean 17,24). L’évènement qui permet cette expérience exceptionnelle est la Semaine de prière pur l’unité des chrétiens.

Traditionnellement, la Semaine de prière est célébrée du 18 au 25 janvier, entre la commémoration de la confession de foi de saint Pierre (appelée aussi la fête de la Chaire de saint Pierre à Rome célébrée le 18 janvier de 1558 à 1960) et celle de la conversion de saint Paul. Dans l’hémisphère Sud, où janvier est une période de congés, les Églises trouvent un autre moment pour la célébrer, par exemple aux alentours de la Pentecôte, qui est aussi une date symbolique pur l’unité.

  • Qui est à l’origine de cette Semaine ?

Le lyonnais Paul Couturier (1881-1953) fut l’un des pionniers de la Semaine de prières pour l’Unité des chrétiens. Tout commence en 1923, lorsqu’on lui demande d’aider des réfugiés ayant fui la Révolution Russe de 1917. À leur contact, il apprend à connaître le christianisme orthodoxe et son riche héritage spirituel.

En juillet 1932, il fait sa retraite spirituelle chez les bénédictins d’Amay [2] en Belgique. Il y découvre le testament spirituel du cardinal Mercier et les travaux de Dom Lambert Beauduin, fondateur de l’abbaye de Chevetogne, tous deux précurseurs de l’œcuménisme au sein du monde catholique. Deux voyages en Angleterre en 1937 et 1968 complètent son ouverture œcuménique avec la découverte de l’Anglicanisme. Il a également des échanges avec le Frère Oger Schutz, le fondateur de la communauté de Taizé.

En janvier 1933, il organise un triduum de prière pour l’unité des chrétiens à Lyon. En 1934, c’est une octave de prière qui s’étend du 18 au 25 janvier et s’inscrit dans le sillage de l’octave pour l’unité créée par deux anglicans en 1908. Cette octave lyonnaise ayant d’abord un caractère exclusivement catholique, Paul Couturier l’oriente des 1935 vers l’unité de tous les baptisés chrétiens, notamment catholiques, orthodoxes, anglicans, et réformés, et le fait en lien avec des membres des diverses Églises.

1939 : l’octave de prière devient

la « Semaine de prière pour l’unité chrétienne »

Une semaine pour demander « l’unité que Dieu voudra, par les moyens qu’Il voudra ». Celle-ci prend dès lors un caractère commun à toutes les confessions chrétiennes et va se répandre à travers le monde. Depuis 1968, cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens est préparée chaque année conjointement par le Conseil œcuménique des Églises et le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens.

  • Cette année 2021…

Chaque année, la Semaine pour l’unité des chrétiens prend pour thème un verset différent de la Bible.

Cette année [3], le thème choisi est « Demeurez en mon amour et vous porterez du fruit en abondance ». Il exprime la vocation de prière, de réconciliation et d’unité dans l’Église et la famille humaine de cette communauté religieuse. Il indique également la mission de tout chrétien. Ce thème de la Semaine de prière 2021 est une grande joie et une grande chance. Il nous fait entrer dans notre véritable lieu de vie. Il invite à habiter nos existences et le monde avec Jésus et de son point de vue. (…) Les Églises ont la mission d’aider chacun à trouver sa façon bien à lui de demeurer avec Jésus. Hôte du Seigneur, nous pratiquons l’hospitalité. Nous visitons les demeures des autres chrétiens pour enrichir les nôtres et accueillir les autres, particulièrement les blessés de la vie.

Un comité international – composé de représentants du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens (Rome) et de la commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises (Genève) – publie chaque année un document sur un thème préparé par un groupe interconfessionnel d’un pays. Il propose un thème biblique, un schéma de célébration œcuménique et des prières quotidiennes.

La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2021 a été préparée par la Communauté monastique de Grandchamp [4]. N’hésitez pas à télécharger le livret de la Semaine de priere (2021). Si vous désirez prier de chez vous, voici deux propositions :

  • La prière pour l’unité des chrétiens écrites par l’abbé Paul Couturier :

Seigneur Jésus, à la veille de mourir pour nous,
Tu as prié pour que tous tes disciples soient parfaitement un ,
comme toi en ton Père et ton Père en toi.
Fais-nous donc ressentir jusqu’à la douleur l’infidélité de notre désunion.
Donne-nous la loyauté de reconnaître,
et le courage de rejeter
ce qui se cache en nous d’indifférence,
de méfiance, et même d’hostilité mutuelles.
Accorde-nous de nous rencontrer en toi,
afin que monte incessamment
de nos âmes et de nos lèvres,
la prière pour l’unité des chrétiens,
telle que tu la veux, par les moyens que tu veux.
En toi qui est la Charité parfaite,
fais-nous trouver la voie qui conduit à l’unité,
dans l’obéissance à ton amour et à ta vérité.

 

  • Un chant chaldéen :

 


[1] Cette première partie de cet article provient de  Semaine de prière pour l’Unité des Chrétiens – Diocèse d’Amiens (catholique.fr) publié en 2012 et complété par Sœur Marie-David, Service liturgie Brabant Wallon.

[2] Lieu de fondation du monastère de Chevetogne (que l’on appelle parfois également Monastère de l’Union) est un monastère de moines bénédictins de rite Byzantin et Latin.

[3] Cette deuxième partie de cet article provient de Semaine de prière pour l’unité des chrétiens (catholique.fr)

[4] La Communauté de Grandchamp est une communauté monastique qui rassemble des sœurs de différentes Églises et de divers pays. Sa vocation œcuménique l’engage sur le chemin de la réconciliation entre chrétiens et dans la famille humaine, du respect de tout le créé.