Église catholique en Brabant wallon

Archidiocèse de Malines-Bruxelles (Belgique)

Église catholique en Brabant wallon

 

Mise au vert pour les animateurs pastoraux

Ce 7 mars, chez les bénédictines de Rixensart, une quarantaine d’animateurs pastoraux du vicariat du Brabant wallon ont participé à une récollection sur le thème : « Traverser nos Samedis Saints à la lumière de la résurrection ». Un temps fort spirituel, mitonné par le Service de la Formation du Vicariat.

Après avoir souhaité la bienvenue aux nombreux animateurs pastoraux présents, Rebecca Alsberge, adjointe de Mgr Hudsyn et responsable du Service de la Formation, a cédé la parole au père François Kabeya, docteur en théologie, qui a captivé l’auditoire par sa conférence intitulée « Traverser nos Samedis Saints à la lumière de la Résurrection ».

La maladie des 3 E

Devant un auditoire très attentif, le père François a rappelé combien notre vie actuelle, marquée par une vaine agitation et le souci de « faire toujours plus », mène à la maladie des 3 E : l’éparpillement, l’encombrement et l’énervement. En guise de remède, il a souligné l’importance de s’arrêter pour « savourer le temps présent et se reconnecter au souffle vital ». Le Samedi Saint, a rappelé l’orateur, est le jour où Jésus, mort sur la Croix, est abandonné de Dieu et des hommes. Le Samedi Saint, c’est aussi ce que vit l’Église aujourd’hui, secouée par la crise des abus et les scandales : « Nous sommes ébranlés dans notre foi, notre engagement. » C’est ainsi le jour du grand silence de Dieu, de l’obéissance et de l’humilité.

Le sens spirituel du Samedi Saint

« Notre marche vers le Christ est faite de hauts et de bas. Comme le dit le pape François : « La vraie chute, c’est de rester à terre et de ne pas se laisser aider » a poursuivi le père François. Le jour du Samedi Saint n’est pas un point final mais une transition, un passage d’un état à un autre car c’est celui où  « Dieu descend plus bas que tout. Il nous rejoint dans nos enfers pour nous relever. »

Comment traverser nos Samedis Saints ?

Avec espérance et à la lumière de la Parabole du fils prodigue, l’orateur a donné des clefs pour traverser nos « Samedis Saints » : faire preuve de lucidité sur la réalité, à l’image du fils prodigue qui est « rentré en lui même » ; avouer sa faiblesse ; habiter, avec la foi, ces lieux de perte ; ne pas hésiter à tendre la main et à demander de l’aide à Dieu et aux autres ; accepter de se laisser aider ; pardonner ; ne pas céder à la tentation du découragement qui est, selon saint François de Sales, « la tentation des tentations » ; se rappeler cette parole du Christ : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12.9).

Prière personnelle, partages, ateliers divers

Enrichis par cet enseignement, les animateurs pastoraux ont été invités à vivre un temps de prière personnelle pour en approfondir l’esprit. Ensuite, ils se sont rassemblés en petits groupes pour partager le fruit de leur prière : « ces temps de pause sont les bienvenus » a souligné l’un d’entre eux. Les discussions, très animées, se sont prolongées lors du repas de midi. Quant à l’après-midi, elle a été ponctuée par diverses démarches : adoration, sacrement de réconciliation, activités créatives, écoute-prière, marche priante, méditation, atelier d’expression corporelle dans l’esprit des pèlerins danseurs.

Ce temps fort s’est clôturé par un temps de prière et par le dévoilement d’un vitrail. Une belle journée, placée sous le signe de la joie et de l’espérance, où l’on voit déjà poindre les lueurs de Pâques.

Isabelle Dumont,
pour le Service de Communication