Église catholique en Brabant wallon

Archidiocèse de Malines-Bruxelles (Belgique)

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Trouver un sens à ses échecs : suivons sainte Thérèse

« Famille Amoris laetitia » et la famille Martin – Chapitre 4

Pour nos lecteurs qui ne sont pas encore convaincus combien sainte Thérèse de Lisieux peut, aujourd’hui encore, nous interpeler, venez découvrir l’ouvrage de Joël Pralong : Trouver un sens à ses échecs avec la logothérapie et la petite voie thérésienne (Ed. des Béatitudes, 2020), disponible au Service de Documentation.

L’auteur part d’un constat : « Le drame de nos sociétés marquées par l’individualisme et le subjectivisme, réside dans le fait que l’homme n’a plus de tradition éthique ou religieuse sur laquelle s’appuyer » (p.18). Devant l’infini de ses libertés, il risque fort de sombrer dans la dépression existentielle. Mais nous pouvons nous libérer de nos échecs, surmonter la dépression grâce à la logothérapie et à sainte Thérèse.

La logothérapie (du grec logos, « raison ») aide la personne dépressive à chercher un sens à sa vie, afin de surmonter son mal-être. Elle vient compléter la psychothérapie tournée vers le passé du patient, en regardant « devant », vers l’avenir ou « en haut », du côté du Ciel, à l’exemple de sainte Thérèse.

Dès ses quatre ans, à la mort prématurée de sa maman, la petite Thérèse connaît l’angoisse de l’abandon. En découlent un manque de confiance en soi et des troubles psychologiques qui s’affirment sous la forme d’une étrange maladie alors que Thérèse n’a que dix ans. Mais le sourire de la Vierge la guérit. Thérèse n’a qu’un seul but désormais : sauver avec Jésus ceux qui se perdent. Elle va dès lors pratiquer une charité concentrée dans les gestes simples du quotidien. Elle voudrait ainsi devenir une grande sainte. Mais au moment où Thérèse découvre cette « petite voie », elle est déjà affaiblie par la tuberculose. De terribles angoisses minent sa foi en Dieu. Le désespoir s’abat sur elle, jusqu’au vertige du suicide. Mais sa force d’âme tendue vers Dieu la soutient plus que jamais.

Écoutons Joël Pralong : « C’est là qu’intervient le génie spirituel de Thérèse : tant que je n’accepte pas mes défauts, mes défaites, mes maladies […], je ne peux pas progresser. La carmélite sait par expérience […] que le Seigneur l’aime justement parce qu’elle est petite et faible, et qu’elle accepte de l’être ! » (p.75). « Thérèse n’a pas besoin de ‘monter’, c’est Jésus qui descend vers elle. Il est ‘l’ascenseur’ qui hisse son enfant vers le Père par la puissance de l’Esprit Saint » (p.112). Laissons la parole à sainte Thérèse qui, dans Histoire d’une âme, écrit : « L’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus. Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire, il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus ».

Que peut-on tirer comme enseignement de la logothérapie et de la petite voie ? Avant toute chose, face à la maladie et l’échec, il nous faut accepter notre faiblesse. Ne rien faire mais juste entrer dans un mouvement d’abandon et d’offrande. L’esprit thérésien va dans le sens du « recevoir » plus que du « faire » et c’est là qu’il rejoint la personne dépressive, paralysée dans ses actions.

Ensuite, lorsque nous nous en sommes remis au Seigneur, la volonté peut surgir. Thérèse nous invite dans son manuscrit autobiographique à « lever son petit pied sur la première marche de l’escalier en regardant Jésus au sommet ». C’est déjà une première victoire.

Enfin, le moment venu, faire la vérité sur sa vie, comme l’expose Joël Pralong : « L’échec nous remet sur le chemin de la vie, de la vraie vie. Il nous fait voir la vanité des choses […] pour mettre Dieu à la première place » (p.106).

Logothérapie et petite voie se complètent, mais la seconde la dépasse et vient éclairer nos vies. La petite Thérèse de l’Enfant-Jésus est une amie contemporaine si précieuse !

Au plaisir de vous retrouver très prochainement dans la poursuite de la découverte de la famille Martin

Véronique Van De Walle,
Service de Documentation