Église catholique en Brabant wallon

Archidiocèse de Malines-Bruxelles (Belgique)

Église catholique en Brabant wallon

 

Saint François de Sales, un maître spirituel pour aujourd’hui

400 ans, c’est le temps qui nous sépare de la mort de saint François de Sales (1622). Né en 1567 à Thorens, prêtre puis évêque de Genève en 1602, saint François de Sales a passé sa vie au service des hommes et de l’annonce de la Parole de Dieu. Il est considéré comme le patron des journalistes. À l’occasion du 4ème centenaire de sa mort, le pape François a écrit une lettre apostolique intitulée Totum amoris est. Il y met en évidence quelques ressorts spirituels de ce docteur de l’Église.

Totum amoris est – Tout est à l’amour

Dès les premiers instants de sa consécration, François de Sales articule sa vie chrétienne autour de cette affirmation majeure : « tout est à l’amour ». Pour le pape François, la spiritualité de cet homme d’Église cultive une relation où Dieu est considéré comme l’être préféré. À partir de là tout prend sens. Tous les exercices spirituels comme les confessions, conversations, conférences, prédications portent la marque de cette quête insatiable de Dieu. François de Sales donne une formulation claire de cette recherche de Dieu dans son célèbre Traité de l’amour de Dieu : « Sitôt que l’homme pense un peu attentivement à la Divinité, il sent une certaine douce émotion du cœur, qui témoigne que Dieu est Dieu du cœur humain ».

De la vraie dévotion

Tout cet élan qui porte l’homme vers Dieu pour l’honorer et le célébrer, François de Sales l’appelle dévotion. Deux branches la caractérisent. Après avoir balayé les fausses perceptions de la dévotion en vogue au 17ème siècle, François de Sales définit la vraie dévotion comme un feu spirituel qui s’entretient par la flamme de la « charité prompte, active et diligente » tout en mettant à profit l’observation des commandements et la pratique des « conseils et inspirations célestes ».

Une foi qui est action

De la relation avec Dieu, estime François de Sales, doit découler une articulation de deux pôles : le pôle de la charité et le pôle de l’adoration ou extase. Dans Totum amoris est, le pape François note chez François de Sales une certaine authenticité chrétienne. Chez lui, affirme-t-il, « La vérité de l’extase de la vie et de l’action n’est pas n’importe laquelle, mais c’est celle qui apparaît sous la forme de la charité du Christ, qui culmine sur la croix. Cet amour n’annule pas l’existence, mais la fait briller d’une qualité extraordinaire ». Autrement, la foi chrétienne ne peut faire l’économie d’une prise en compte du quotidien comme lieu de la manifestation et de la concrétisation du fruit de sa dévotion.

Un vrai communicateur !

Rentré à Annecy et ordonné évêque en 1602, François de Sales s’engage dans la défense des idées majeures du Concile de Trente (1547-1563). Les acquis de la théologie catholique sont au centre des fils du dialogue qu’il noue avec les chefs du protestantisme de l’époque. L’Introduction à la vie dévote et le Traité de l’amour de Dieu, les milliers de lettres d’amitié spirituelle envoyées à des communautés religieuses comme aux hommes et aux femmes de la cour, aux personnes simples, son attention à la vie de ses contemporains, sont les preuves de son rayonnement spirituel et pastoral, dans ce 17ème siècle bouillonnant.

Ce sont donc ses talents de communicateur, ses nombreuses œuvres produites pour éduquer et entretenir la foi qui font de lui le patron des journalistes.

Alfred Malanda,
Service de Communication