
La célébration du sacrement de confirmation
21 janvier 2020
1. La rencontre préalable entre les jeunes et l’évêque ou son délégué
Quelques temps avant le jour de la célébration, il est nécessaire d’organiser une rencontre entre les confirmands et l’évêque ou le prêtre délégué par lui comme ministre du sacrement.
On veillera à communiquer à celui-ci les éventuelles attentes concernant cette rencontre : cela facilite la tâche à l’évêque ou à son délégué. La rencontre peut tourner autour des gestes du sacrement et du rôle de l’évêque. Elle peut aussi être orientée par les lettres des jeunes ou des questions posées par eux à l’avance. Parfois on en profite pour ménager un temps de confessions ou de conversations personnelles. Enfin, c’est aussi l’occasion d’aider les jeunes à réfléchir à l’après confirmation.
Il est toujours précieux que le curé et/ou le prêtre qui a accompagné la catéchèse des enfants soient présents lors de ce rendez-vous.
Cette rencontre ne remplace bien sûr pas la catéchèse des enfants vécue en paroisse, qui doit éveiller les jeunes à l’Esprit Saint.
Il est déjà arrivé qu’à cette occasion un enfant exprime ses doutes, voire son désir de ne pas être confirmé. Même en cette fin de parcours de préparation, on veillera à offrir au jeune une écoute attentive et à valoriser sa décision personnelle. Il faudra aussi se soucier de la manière de bien communiquer à ce sujet avec ses parents.
2. La lettre à l’évêque
Dans de nombreuses paroisses, les jeunes sont invités à envoyer à l’évêque (ou à son délégué) une lettre où ils s’expriment sur leur foi et sur ce qui les motive à demander la confirmation. Cette démarche est souvent de grande qualité, surtout quand l’expression est très personnelle, et elle est à encourager.
En outre, ces courriers des confirmands sont précieux pour celui qui leur conférera le sacrement : il peut ainsi mieux sentir à qui il s’adresse et personnaliser sa parole.
3. La célébration
a. Le déroulement de la célébration et le choix des lectures seront envoyés bien à l’avance (minimum huit jours) à l’évêque ou au prêtre qu’il a délégué, afin qu’il puisse émettre ses avis en temps utile. En cas de souhaits particuliers, on veillera à le consulter au préalable.
b. Il est maintenant acquis au Brabant wallon que pour la célébration de la confirmation, plusieurs paroisses s’associent (souvent en Unité pastorale). Cela valorise indubitablement la dimension ecclésiale du sacrement, ainsi que la qualité de la célébration elle-même (assemblée plus significative, chorale plus nombreuse…).
c. Pour le choix du lieu, on pourra chercher à varier les églises au fil des années au sein d’une même Unité pastorale. Mais tout en sachant que certaines églises ne s’y prêtent pas ; pour le bien de la célébration, de l’assemblée, des catéchistes et des enfants, on privilégiera les lieux les plus adéquats.
d. En ce qui concerne la date : comme rappelé chaque année, les responsables d’UP coordonnent le calendrier des célébrations de la confirmation dans leur UP. Ils le communiquent ensuite à leur doyen pour qu’il le transfère au Vicariat. Certaines dates étant très demandées, il peut arriver que le Vicariat soit dans l’impossibilité d’exaucer certains souhaits. Pour permettre de satisfaire le plus grand nombre, il est souhaitable d’organiser des célébrations le dimanche après-midi, de même que le samedi après-midi, ou de se décaler vers une autre période, par exemple un dimanche du temps pascal ou le lundi de Pentecôte. Plusieurs paroisses ou UP ont décidé de placer les confirmations au début de l’année pastorale, ce qui peut souligner le passage des jeunes vers les groupes des 11-13 ans. On ne célébrera pas de confirmations en Avent ni en Carême.
e. La durée de la célébration doit faire l’objet d’une réelle attention. Il arrive qu’une messe dure deux heures, ce qui est trop long. On pourra par exemple être attentifs à la longueur des chants (ne pas nécessairement chanter tous les couplets de chaque chant).
En outre, les commentaires ou monitions qui introduisent les rites du sacrement seront sobres, s’en tenant aux explications nécessaires. A cet effet, prêtres et catéchistes se concerteront pour préciser les rôles de chacun.
Enfin il n’est plus nécessaire de faire place à des professions de foi individuelles des enfants, celles-ci pouvant d’ailleurs être vécues lors d’autres étapes de leur cheminement.
f. Lors de la célébration, on trouvera l’occasion d’insister sur le suivi nécessaire à proposer aux jeunes au-delà du sacrement (propositions 11-13 ans, groupes Grandir dans la foi, autres initiatives locales). Parfois des jeunes déjà confirmés sont invités à prendre la parole en cours ou en fin de messe, et c’est stimulant pour les nouveaux confirmés.
4. Rôles du ministre dans le Rituel
a. Les confirmands sont appelés par leur prénom et ils manifestent leur choix (en se levant – s’avançant – disant « Me voici »). Si l’évêque ou son délégué n’appelle pas lui-même les confirmands, il introduit le rite en soulignant que c’est le Christ qui appelle.
b. Profession de foi : en plus de la profession de foi des confirmands, il faut que l’assemblée soit elle aussi invitée à professer sa foi (Credo de Nicée ou Symbole des Apôtres ou profession de foi baptismale dialoguée, en écho à celle des confirmands) : se référer pour cela aux formules proposées dans le Rituel (n° 33 à 39).
c. Imposition des mains : lors de l’invocation à l’Esprit Saint, seul l’évêque (ou son délégué) et le cas échéant le prêtre qui à sa demande confère l’onction avec lui (s’il y a un grand nombre de jeunes), fait (font) le geste de l’imposition des mains. Ce signe manifeste en effet le lien entre l’imposition des mains et le ministère de l’évêque. (Voir Rituel, n° 36 § 2 et 45.)
d. Onction : comme pour l’imposition des mains, l’évêque ou son délégué peut, s’il le juge nécessaire vu le nombre de confirmands, demander à un autre prêtre de poser le geste en même temps que lui.
5. Le saint-chrême
Il est important de veiller à ce que le saint-chrême soit bien mis en valeur dès le début de la célébration.
6. Les parrains et marraines
Les confirmands doivent être informés bien à l’avance du fait qu’à la célébration du sacrement ils devront être accompagnés d’un parrain et/ou une marraine. Ces derniers peuvent être ceux de leur baptême. Mais les jeunes ont aussi la possibilité de s’adresser à quelqu’un d’autre ; en effet les missions de parrain et marraine de baptême et de confirmation ne sont pas nécessairement liées. Ils devront alors s’adresser à des personnes plus âgées qu’eux et ayant déjà reçu le sacrement de confirmation. Ces personnes pourront être pour eux des compagnons de route sur leur chemin de vie chrétienne et de croissance dans la foi.