
Il y aura bientôt un an, septembre 2013, Monseigneur Jean-Luc Hudsyn donnait le coup d’envoi officiel aux Pôles Jeunes en Brabant wallon par la publication de ses orientations pour la pastorale des jeunes. A la veille de ce premier anniversaire, prenons le temps de dresser un bilan du chantier.
À près d’un an du lancement officiel, les Pôles-Jeunes prennent leur essor. Neuf unités pastorales, ou futures unités pastorales, sont désormais engagées dans un processus de mise en œuvre des orientations. Soutenus par le service de la Pastorale des jeunes, les animateurs, les prêtres, les personnes qui se sentent concernées par l’annonce de l’Évangile aux jeunes se retrouvent pour s’approprier ensemble le document et construire des projets adaptés aux réalités locales.
En effet, les cas de figures sont très différents selon les lieux. À certains endroits, le pôle est amené à mettre en synergie des groupes de jeunes de différentes paroisses, parfois aussi des personnes de mouvements de jeunesse ou d’écoles. Dans d’autres, il rassemble toutes les bonnes volontés pour créer des propositions là où il n’en existait pas encore. C’est pourquoi le canevas de travail proposé par la Pastorale des jeunes reste très ouvert.
Des enjeux majeurs…
Quoi qu’il en soit, plusieurs points retiennent unanimement l’intérêt des participants et de grands enjeux émergent des échanges. Ainsi, tous apprécient l’invitation à vivre une plus grande communion entre paroisses et entre acteurs de la pastorale des jeunes. Les synergies sont ressenties comme l’expression de cette communion ecclésiale. Cependant, tous sont conscients que la communion exige un chemin d’écoute, de dialogue en vérité, de respect mutuel qui ne va pas sans défis et qui obligera chacun à se laisser déplacer pour accueillir l’autre.
D’autre part, la diversité des propositions possibles et la volonté de mettre en valeur les différents axes de la vie chrétienne au sein d’un pôle séduisent. Elles incitent aussi tous les acteurs à un sain réalisme dans la mise en œuvre des projets. Sous peine d’épuiser les personnes, il est indispensable de tenir compte de la réalité locale et des forces en présence. Mises en synergie, elles permettent sans aucun doute une belle diversité. Mais les propositions seront amenées à se déployer progressivement dans le temps.
Un troisième point fort du projet relevé par tous : l’ouverture. La mission d’un Pôle-Jeunes ne se limite pas à créer un milieu où les jeunes soient bien entre eux, une sorte de cocon protégé à l’écart. Au contraire, tout en tenant compte de ce besoin légitime des adolescents, le pôle est appelé à les ouvrir à la communauté et à la société en les aidant à y trouver une place et une visibilité. Par ailleurs, l’ouverture se traduit aussi par une attention à aller vers tous les jeunes quelle que soit leur origine sociale ou culturelle.
…pour une pastorale des jeunes en mouvement
Enfin, rappelons que les Pôles-Jeunes n’ont pas pour vocation d’être des structures pesantes surajoutées à ce qui existe déjà, mais bien de permettre le développement de pastorales des jeunes locales portées par un projet commun. À nous de faire en sorte que ce projet construit ensemble permette de déployer toujours plus de créativité au service du Seigneur et des jeunes !
Sr Sandrine Gilles fma/PJBW