Église catholique en Brabant wallon

Archidiocèse de Malines-Bruxelles (Belgique)

Église catholique en Brabant wallon

 

L’Evangile de Jean s’ouvre à Nivelles

Dans une collégiale parée de lumière, l’Evangile de Jean s’est ouvert devant et avec une assemblée de plus de trois cents personnes qui, à l’invitation du P. Jean Radermakers, a voulu rendre grâce à l’Evangile donné et devenir à son tour Bonne Nouvelle du Seigneur Jésus.

Comme à Bruxelles, il y a quelques mois, les participants de cette célébration pas comme les autres ont pu goûter l’élégance, la profondeur, la beauté de ce que leurs sens en émoi ont perçu et ressenti. Le timbre chaud des voix du P. Radermakers et de Corinne Ysaye les ont emportés dans une prière personnelle musicalement soutenue par la superbe prestation du trio GPS accompagné par le Chœur Saint-Jean. De bleu vêtues, les danseuses du groupe Mahoro ont porté les chants dans une gestuelle si douce qu’elles semblaient caresser la Parole de Dieu. Tandis que les peintures d’Anne Wouters faisaient résonner dans les âmes d’autres vibrations, si percutantes !

Cette fois, c’est le témoignage d’un jeune trentenaire, Charles, qui a été donné à l’assemblée. Né dans une famille catholique non pratiquante, le jeune homme a entendu Celui qui est venu frapper à sa porte. Il a décidé de la Lui ouvrir et depuis ce jour, Celui qu’il a fait entrer éclaire la vie de ce jeune papa dont l’épouse a elle-même renoué avec la foi chrétienne en demandant le sacrement de Confirmation il y a quatre ans.
Comme il l’avait dit à l’entame, « ceci n’est pas un spectacle pendant lequel on est passif mais une célébration où chacun est actif », le Père Jean a invité chaque participant à partager la Parole reçue avec ses voisins. La majorité d’entre eux s’est pliée à l’exercice de bonne grâce. C’était une autre façon de susciter le témoignage et d’enrichir l’échange.

Mgr Hudsyn a refermé cette page célébrée de l’Evangile de Jean par ces mots : « Marie de Magdala se tenait près du tombeau, tout en pleur, elle avait perdu son Seigneur, elle ne savait plus où le trouver. Elle l’avait aimé, parce qu’elle s’était sentie infiniment aimée de Lui. Il l’avait libérée de ses démons intérieurs. Ses paroles résonnaient encore en elle lorsqu’il avait pris sa défense devant tous. Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés parce qu’elle a beaucoup aimé. Elle avait éprouvé alors la puissance de vie qui émanait de lui. Elle avait reconnu dans son regard, dans ses paroles, ces mots d’amour que Dieu murmure chez le prophète Osée. Osée m’a séduite, je vais l’entraîner jusqu’au désert je lui parlerai cœur à cœur, je ferai de toi mon époux pour toujours dans la fidélité, la tendresse et tu connaîtras le Seigneur. Mais Marie ne s’en remet pas, la mort lui a enlevé le Seigneur, elle est seule avec ses larmes dans l’obscurité du petit matin. Seule ? Saint Jean dit pourtant « Jésus se tenait là. Mais elle ne le reconnaît pas. Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?  » Et nous ? Que sommes-nous venus chercher ce soir ? Qui sommes-nous venus chercher ici sans trop savoir ? Pour Marie c’est alors une révélation, elle s’entend appelée par son nom : Myriam ! Comme l’écho de cette voix qui l’avait relevée, pardonnée, cette voix à nu qui était venue révéler son cœur, cette voix, cet appel, cette résonance, peut-être en avons-nous perçu quelque chose ce soir ?
A travers cet Evangile qui nous a été ouvert, ré-ouvert : par la parole, en musique, en couleur, par la danse, par la beauté de ce lieu, par la communion entre nous comme une amitié mystérieuse, qui nous entoure de toutes parts, qui nous enserre dans son Amour et qui ce soir nous appelle chacun, chacune par notre nom. Ce soir encore, ne se tenait-Il pas ici, à nos côtés ? Comme une présence qui nous fait dire comme Marie : « J’ai vu le Seigneur », je l’ai en tout cas entrevu, j’ai vu quelque chose du Seigneur…. Quelque chose qui peut-être va nous mener plus loin ?
Ne me retiens pas, mais va ! Va vers tes frères, va vers le Père, deviens apôtre de ce Dieu qui se tient là toujours à nos côtés, qui nous cherche plus que nous ne le cherchons. Et voilà que le Verbe nous invite à être avec Lui, par Lui, en Lui : Evangile. »

Bernadette Lennerts