Église catholique en Brabant wallon

Archidiocèse de Malines-Bruxelles (Belgique)

Église catholique en Brabant wallon

 

Démarche de progrès : les pionniers sont là !

Vivement souhaitée par le Vicariat du Brabant wallon, la démarche de progrès est une proposition d’entraide mutuelle entre prêtres engagés dans un même champ pastoral. Elle a connu son top départ le jeudi 14 avril dernier, avec la première des 2 sessions de 2 jours. Un moment de profondeur et de partage vécu par un premier groupe de 14 prêtres.

Progresser ensemble, dans l’accomplissement du ministère pastoral. Développer des compétences, des attitudes pour annoncer l’évangile. C’est l’aide que proposent Mgr Jean-Luc Hudsyn et tout le Bureau du Vicariat du Brabant wallon aux prêtres pour relever les défis d’aujourd’hui. Quatorze prêtres ont choisi de commencer cette expérience, en cours déjà dans certains diocèses de France et à Liège.

Renouveler son agir pastoral

Le 9 mars dernier. Lorsque les quatorze prêtres franchissent le seuil du Centre spirituel Notre-Dame-de-la-Justice, à Rhode-Saint-Genèse, leurs têtes sont encore pleines d’interrogations. Les réunions d’information sur la démarche ne les ont probablement pas épuisées. Ils arrivent de tout le Brabant wallon et de différents doyennés. Pendant ces deux jours, les prêtres planchent sur le contenu de la démarche de progrès. La présentation de cette démarche débouche sur la formulation, par chaque prêtre, d’objectifs de progrès. Ceci sur la base d’un référentiel élaboré ensemble. Preuve que la démarche se veut concrète et commune. Et aussi source d’une culture ecclésiale commune pour des prêtres marqués par différentes cultures.

André Sarota, responsable de l’Unité pastorale de Tubize, relève cet aspect comme point essentiel de la formation : Je retiens beaucoup de choses de la session, mais la première chose c’est la fraternité entre les prêtres. La communion est vraiment un soutien. Deuxième chose que je peux souligner, apprendre à se soutenir de manière plus efficace. Apprendre à s’écouter pour aider l’autre. Mais comment y parvenir sans une carte de visite du territoire sur lequel se joue la mission ?

Intervenant à cette première session, Mgr Jean-Luc Hudsyn a esquissé les caractéristiques socio-culturelles et historiques de la Province et de l’Église du Brabant wallon… Autant de données qui, à cet instant, renforcent la solidité des enseignements dispensés par trois personnes aux compétences sûres et complémentaires : Henri-Pierre de Rohan Chabot, Anne et Catherine Chevalier. Leur éclairage a permis aux prêtres participants d’identifier des situations insatisfaisantes et de formuler des objectifs en lien avec leur vie pastorale. Tout en pointant, à ce stade déjà, les éventuels freins et limites. Si la partie « théorique » a été un temps de redécouverte de la fraternité sacerdotale, l’expérience des triades l’a été encore un peu plus.

Une avancée à trois

Les triades, c’est-à-dire la rencontre entre trois prêtres, dans une écoute bienveillante, à intervalles définis, est au centre de la démarche de progrès. Techniquement cadrée, proche de l’entretien d’aide et du co-conseil, la triade fait évoluer les prêtres entre définition et évaluation des objectifs. Les objectifs, définis par le prêtre lui-même, passent au creuset du questionnement des confrères bienveillants, pour atteindre la précision et la clarté. Le tout dans un esprit de confiance, de sincérité et de confidentialité.

La deuxième session, des 13-14 avril, a consisté en cela. Une montée en puissance dans l’appropriation et la mise en œuvre de la démarche par ces prêtres « pionniers », dans le Brabant wallon. Henri-Pierre de Rohan Chabot, initiateur de cette démarche dans des diocèses de France et à Liège, ne cache pas sa satisfaction : Ce que je ressens c’est une immense joie. Il y a là une équipe de prêtres. Une équipe qui a été incroyablement active et enthousiaste pour se mettre en marche dans cette démarche. Ce n’est pas évident du tout. Les choses sont compliquées. La vie est compliquée. Accepter de se mettre en cause, moi ça me met en joie…

Ces deux moments de formation ont fait bouger les lignes même chez des prêtres ayant déjà un parcours et une vie sacerdotale bien remplis. Michel Beya, prêtre depuis 35 ans, apprécie ce temps de formation à la démarche de progrès comme un moment de redécouverte, en compagnie d’autres confrères œuvrant dans la vigne du Seigneur : J’ai bien apprécié les deux sessions. Elles m’ont permis de cultiver certaines attitudes que je considère comme fondamentales. A la fois pour ma vie personnelle et ma vie pastorale. Il y a par exemple cet accent qui a été mis sur l’écoute de l’autre ou l’esprit de dialogue… Par ailleurs, cette session m’a permis de rencontrer des confrères, de vivre une vie de grande ouverture et de grande fraternité.

Ces deux sessions terminées, le premier groupe des prêtres, avec les triades formées, vont cheminer pendant deux à trois ans. Leur liberté de changer de compagnons de route, chemin faisant, reste sauve. Des moments de rencontre sont prévus par les organisateurs. La prochaine rencontre est fixée au 2 juin, au Centre pastoral, à Wavre. N’empêche. D’autres retrouvailles, plus informelles, sont possibles entre confrères d’une même triade. C’est le vif souhait formulé par les uns et les autres. Question de continuer à voir germer la graines semées au cours de la formation. Graines du partage, de la convivialité et du soutien mutuel.

Abbé Alfred Malanda