Ce vendredi 17 juin, le cardinal Jozef De Kesel fête ses 75 ans. Selon la règle en vigueur, l’archevêque de Malines-Bruxelles a dès lors envoyé une lettre de renonciation à sa charge au pape François. La réponse du Saint-Siège devrait intervenir dans les semaines ou les mois qui viennent.
Cet anniversaire marque une nouvelle étape dans la vie bien remplie du cardinal Jozef De Kesel. Ordonné prêtre il y a 50 ans, après une thèse sur la théologie du Rudolf Bultmann, il reçoit une première mission comme professeur au Grand Séminaire de Gand. En 2002, il est nommé évêque auxiliaire pour Bruxelles. En 2010, lorsque Mgr Vangheluwe se voit contraint de démissionner pour des actes de pédophilie, il lui succède comme évêque de Bruges. Cinq ans plus tard, Jozef De Kesel succède à André-Joseph Léonard comme archevêque de Malines-Bruxelles. Il sera ensuite créé cardinal en 2016, par le pape François. Une réelle surprise pour l’homme d’Eglise, qui ne s’y attendait pas du tout, selon ses propres termes. Il deviendra membre de deux Dicastères à Rome: le Dicastère pour les laïcs (depuis 2017) et le Conseil pontifical pour la Culture (depuis 2019). En 2021, le président de la Conférence épiscopale belge a publié Foi et religion dans une société moderne (Salvator), un ouvrage majeur dans lequel il prend acte de la sécularisation tout en invitant les chrétiens à ne rien perdre de leur identité.
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Renonciation et succession
On le sait: conformément au droit canon (C.401), c’est à l’âge de 75 ans que les évêques sont invités à présenter leur démission au pape. Le cardinal De Kesel s’est déjà acquitté de cette tâche et attend la réponse de Rome. Le Vatican pourrait l’inviter à poursuivre sa mission encore un certain temps, et certainement au-delà de la visite ad limina que les évêques belges devraient effectuer en novembre.
Se posera ensuite la question de la succession. En l’occurrence, deux questions seront suivies avec intérêt. Le pape poursuivra-t-il l’habitude d’alterner, à Malines, un Flamand et un francophone? Il s’agit là d’une habitude plus que d’une règle. Et, en l’occurrence, celle-ci a-t-elle sans doute quelque peu perdu de son importance. En tous les cas, il conviendra que le nouveau nommé soit parfait bilingue et puisse se montrer particulièrement ouvert à la communauté qui n’est pas la sienne.
Deuxième question: le futur archevêque sera-t-il choisi parmi les évêques actuels? Là aussi, il s’agit d’une tradition – mais aucunement d’une règle. Le fait d’être déjà membre de la Conférence épiscopale constitue certainement un atout, mais le pape pourrait créer la surprise en choisissant un prêtre.
Suzanne Bécart, stagiaire/V.D./C.H.
CathoBel
En bonus
Réécoutez l’interview donnée par le cardinal De Kesel dans le cadre de l’émission télévisée Il était une foi diffusée sur La Une le 16 janvier 2022 :
