Église catholique en Brabant wallon

Archidiocèse de Malines-Bruxelles (Belgique)

Église catholique en Brabant wallon

 

Écho d’une journée pour refaire ses forces…

« Invitation à un chemin de croissance intérieure » : telle était la proposition faite aux participants à la 3e récollection des acteurs de la solidarité. Un chemin balisé par le frère franciscain Sébastien Falque avec le charisme de pauvreté et de simplicité avec lequel depuis de nombreuses années, il anime des retraites.

En guise de seuil, les participants ont pu se présenter en exprimant le mot que leur évoquait la perspective d’explorer cette vie intérieure qui nous fait croître comme enfant de Dieu animé d’esprit de charité. « Lumière, accueil, intimité, arrêt, partage, discernement, écoute, disponibilité, refuge, vivre ensemble, servir, relation, diaconie, respect, me voici Seigneur, invitation » autant de clés pour baliser le chemin. Car être impliqué dans une initiative de solidarité, c’est consacrer beaucoup d’effort et de temps. Mais se faire proche du frère fragilisé, précarisé mobilise aussi pas mal de force intérieure : une force qui est en nous mais vient de plus loin que nous. Nous la recevons du Seigneur, son Esprit est à l’œuvre et nous anime.

Une force que Frère Sébastien a définie comme un roc, un socle fondamental de notre identité, qui se découvre avant tout par l’expérience, comme le montrent les exemples de St François, de Ste Thérèse ou encore de Martin Luther King, mais aussi nos expériences de ce qu’on peut appeler « les heures étoilées » (selon une expression de G. Dürckheim). Notre intériorité consiste à se rappeler et cultiver ces expériences, par la formation, des moments de retraite ou encore la prière, lorsque vient alors le désir d’être un vivant et non plus un simple vécu.

Chacun s’est ensuite mis à l’écoute de la résonnance de ces propos en lui lors d’un temps personnel dans la continuité duquel a été partagée une eucharistie.
En guise d’ancrage de ce roc intérieur à cultiver, frère Falque a ensuite exploré quelques passages de l’Ecriture pour nous apprendre à repérer la modification que l’amour de Dieu suscite en nous et nous permet de devenir nous-même en vivant de Lui. Nous ont été proposées des figures telles que Zachée ou la pécheresse pardonnée et aimante, mais aussi les propos priants développés par le pasteur allemand Dietrich Bonhoeffer autour de la question « Qui suis-je ? » et dont la phrase conclusive « Qu’importe, ô Dieu, puisque tu sais que je suis tien » a servi de base pour un partage mené avec ouverture et simplicité de cœur et d’esprit.

Sur ces bases s’est achevée une journée voulue comme un temps et un espace pour refaire ses forces, en cheminant à l’écoute de cette vie intérieure qui est sollicitée et questionnée par la relation à l’autre.