Il semble qu’il nous faille vivre encore un certain temps à l’heure du Covid… Pour beaucoup d’entre nous, la vie reste compliquée. Il y a les quarantaines, les tests, et toutes sortes d’autres contretemps. Et puis la fatigue. On manque d’élan, on a du mal à retrouver un rythme. D’autant que les activités tendent à se multiplier dans une sorte de frénésie, comme s’il fallait rattraper le temps… Dimanche dernier, une jeune maman me disait : « ça devient difficile de passer un moment calme juste entre nous en famille. » Et elle ajoutait : « je crois que je vais faire des choix, on ne va plus tout accepter. »

Du coup vient la question : Covid ou pas covid, pouvons-nous vivre à l’heure de ce qui est pour nous une réalité première ? vivre à l’heure de ce qui pour nous compte le plus ? Et si oui, à quel prix ?

D’ici quelques jours, ce sera la Toussaint. Et si on vivait cette fête d’automne comme une opportunité ? Si c’était une occasion pour trouver le moyen d’imposer au réel ce qui compte vraiment pour nous ? La visite au cimetière, ou un moment de prière ou de partage familial, ou une idée que vous trouverez encore meilleure…

Dimanche, Jésus adressait à l’aveugle de Jéricho cette question : « que veux-tu que je fasse pour toi ? » Autrement dit : à quoi aspires-tu le plus ? Dieu est souvent celui qui, par amitié, nous bouscule et nous réveille. Plutôt que passer à l’heure d’hiver, passons à l’heure de Dieu, à l’heure du cœur.

Abbé Eric Mattheeuws

P.S. Cet éditorial a été publié dans la newsletter de l’Unité pastorale de Rixensart à la date du 27 octobre 2021 : nous remercions son auteur de nous avoir autorisés à le reprendre !

Illustration : PixaBay