Les membres de la Conférence épiscopale belge se rendront au Vatican
du 21 au 26 novembre 2022,
ils y effectueront une visite ad limina –la première depuis 2010.

Ils rencontreront plusieurs responsables de congrégations et dicastères (ministères)
et, bien sûr, le pape François.

Qu’est-ce qu’une visite ad limina Apostolorum ?

Voici ce qu’en dit Mgr Jean-Luc Hudsyn, dans Pastoralia (numéro de janvier 2022)

Tous les dix ans, les évêques d’une même conférence épiscopale se rendent ensemble à Rome pour dialoguer avec le pape et les différentes congrégations romaines sur la situation pastorale de leur région ou, comme c’est le cas pour la Belgique, du pays tout entier. 

Ad limina ?
À proprement parler, il s’agit d’une visite ad limina Apostolorum : les évêques se rendent au seuil [des basiliques] des Apôtres. Durant cette semaine, ils iront d’ailleurs concélébrer l’eucharistie dans chacune des quatre basiliques majeures de Rome : sur la tombe de saint Pierre et celle de saint Paul ; et aussi à Saint-Jean-de-Latran et à Sainte-Marie-Majeure.

En fin de semaine, ils rencontrent le pape.

Autrefois, c’était pour un discours qui reprenait les conclusions de la visite. Mais avec le pape François, c’est devenu un échange libre à partir des questions apparues durant cette visite ou de questions sur lesquelles les évêques aimeraient entendre son avis.

La dernière visite ad limina des évêques belges eut lieu en 2010 avec Benoît XVI.

Un rapport préalable tous azimuts
Cette visite ne s’improvise pas. Elle est préparée de la part de chaque diocèse (et pour l’archevêché, de chaque vicariat) par un rapport circonstancié. Un listing de questions est envoyé portant sur l’ensemble de la vie pastorale, les initiatives  prises, les difficultés rencontrées, le contexte ecclésial et socio-culturel, les perspectives. Un travail qui ne manque d’ailleurs pas d’intérêt pour chaque diocèse et qui est envoyé en janvier aux différentes congrégations romaines. Celles-ci sont rencontrées par les évêques souvent en petits groupes, en fonction des différentes commissions interdiocésaines dont ils ont la charge. L’échange est introduit chaque fois par un des évêques désigné par ses confrères.

Il est difficile de savoir comment ces rencontres se passeront du fait qu’en douze ans, beaucoup de congrégations romaines ont de nouveaux responsables à leur tête, sans compter le changement progressif qu’on peut percevoir (depuis peu, on voit quand même que dans les 22 bureaux les plus importants de la curie, on trouve actuellement deux laïcs hommes et sept femmes au sein des équipes dirigeantes). Le style a aussi changé, en tout cas dans un certain nombre de congrégations – personnellement je l’ai ressenti lors de séances de travail dans deux congrégations où le souci était clairement de « travailler ensemble», en jouant le jeu et de l’écoute mutuelle et de l’altérité.

Ce sera sans doute aussi une expérience supplémentaire de collégialité entre évêques belges : dans la confraternité du vivre ensemble, de la prière, des échanges informels, et de ce que représente toujours de spirituellement riche de se trouver ad limina Apostolorum, aux sources de l’Église.

+ Jean-Luc Hudsyn

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